Le PSF combattra avec toute son énergie une réforme insoutenable pour la population et les communes

Alors que les effets et surtout les coûts de la réforme fédérale des prestations complémentaires (PC) sont encore méconnus, la majorité de la droite bourgeoise a pris la décision de valider une loi aux conséquences financières pour les communes au mieux incertaines, au pire tout simplement désastreuses. Au flou ambiant pourront s’ajouter d’autres réformes, à commencer par l’initiative d’allègement des primes maladies, qui viendront encore modifier les hypothèses hasardeuses du Conseil d’Etat fribourgeois. Conjuguées au vieillissement de la population et à l’explosion du nombre de seniors, les nouvelles clés de répartition des dépenses prévues par la loi font peser un risque financier conséquent sur le plus petit échelon de notre système politique.


Au delà des communes, c’est l’entier de la population qui en pâtira. Grâce à un amendement socialiste, une facture encore plus salée pour les résident·e·s en EMS a pu être évitée; le Conseil d’Etat ayant fait volte face et renoncé à augmenter leur contribution aux soins. Cependant, la nouvelle répartition entre prestations complémentaires et prestations d’accompagnement engendrera de nouveaux coûts pour les résident·e·s. De même, en permettant aux communes de fixer elles-mêmes le tarif des soins à domicile, le
gouvernement prend le risque que les tarifs varient d’un district à l’autre. En pleine pénurie de personnel soignant, ce risque de sous-enchère salarial est inadmissible. Mais plus que
tout, l’explosion des prestations complémentaires (PC) à charge des communes entraînera des coupes budgétaires massives: si les PC doublent d’ici 20 ans, les communes seront contraintes de couper dans les prestations et/ou d’augmenter les impôts. En définitif, l’unique gagnante sera l’Association Fribourgeoise des Communes (ACF) qui pourra administrer un véritable trésor de guerre tout en n’assumant des risques que limités avec peu de contrôle et de transparence.


Pro Familia, la Fédération d’Accueil Familial de Jour du canton de Fribourg tout comme les principaux représentants des crèches ainsi que des infirmières et infirmiers ont d’ores et
déjà fait part de leurs inquiétudes quant à ce projet. Convaincu que toutes les personnes concernées prendront conscience des coûts de cette réforme, le PSF se joindra à elles et
fera activement campagne contre la loi (soumise au référendum financier obligatoire).

« L’autonomie communale qui sert de justification à cette réforme est une illusion. 7/8 des futures dépenses des communes seront directement imposées par la Confédération. Elles n’auront aucune marge de manoeuvre. »

Simon Zurich, Député

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