Le parti socialiste fribourgeois (PSF) a pris connaissance du projet de budget du canton pour l’année 2017. Ce budget ne doit son équilibre qu’à certaines augmentations de recettes. L’augmentation des charges montre les besoins d’un canton dont la croissance démographique est toujours aussi soutenue. Cette augmentation de charges montre aussi, et surtout, les limites de la gestion à très court terme faite par le Conseil d’Etat ces dernières années.

Le parti socialiste fribourgeois ne partage absolument pas les propos tenus par le Conseil d’Etat au sujet des mesures structurelles et d’économies: « …la fin de certaines mesures d’économies a induit une croissance non négligeable des charges. Cela souligne l’efficacité de ces mesures… » . En effet, la fin de certaines mesures d’économie, celle sur le personnel, ne pouvait que provoquer une hausse significative des charges. L’abandon de la contribution de solidarité et l’octroi de paliers nécessitent aujourd’hui la dissolution de réserves alimentées ces dernières années dans cette perspective… Autant dire que des mesures temporaires ne pérennisent en aucun cas une situation. Ces mesures ont pénalisé le personnel de l’Etat qui ne pourra même pas se dire que ses efforts auront servi à quelque chose.

Avec ce budget, le Conseil d’Etat démontre sa gestion à très court terme des finances cantonales. Chaque année, il multiplie des gestes d’équilibriste, bien peu utiles, alors que la croissance des besoins pour ce canton est bien connue. Et le Conseil d’Etat le reconnaît. Les charges en augmentation sont pour l’essentiel des augmentations de postes dans l’enseignement et dans les services aux personnes (EMS, institutions,…). Ces augmentations ne font que suivre l’évolution démographique que l’on connaît depuis longtemps dans le canton de Fribourg. Personne ne peut l’ignorer.

Ce dernier budget de la législature démontre le besoin pour ce canton d’avoir une vraie gestion à long terme. Une planification financière jumelée à de véritables projets de développement doit être l’objectif du Conseil d’Etat à venir. La gestion à court à terme aura suffisamment montré ses limites.

Sans vision à long terme, le parti socialiste n’ose même pas imaginer les conséquences possibles d’un projet comme la RIE III. Il attend désormais que le Conseil d’Etat travaille de manière proactive et planifie avec vision l’avenir de ce canton.

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